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20/02/2018

Rencontre avec Milena Osika, diplômée de KEDGE expatriée à Tokyo

Rencontre avec Milena Osika, expatriée à Tokyo depuis maintenant 3 ans et actuellement manager chez Amaris, une entreprise internationale de consulting créée en 2007 et spécialisée en technologie et management avec plus de 60 bureaux à travers le monde.

C'est une figure bien connue du réseau des diplômés de Tokyo qu'ont rencontré les trois étudiants du projet KEDGE Asian Success. Animatrice de l'antenne locale de KEDGE Alumni, Milena Osika s'est prêtée au jeu des questions-réponses proposé par Romane, Cyril et Maud lors de leur passage sur la capitale nippone. L'occasion d'en savoir plus sur cette diplômée de KEDGE Business School installée au Japon depuis déjà 3 ans.

 

Bonjour Milena ! Pour commencer, parlez-nous de votre parcours scolaire : quelle formation avez-vous suivie avant, pendant et après KEDGE ?

Après le bac j’ai fait une prépa éco en région parisienne. À la suite de celle-ci, j’ai intégré KEDGE en programme ESC, donc un programme généraliste. J’étais plutôt orientée marketing, négociation et sales. Je faisais partie de l’association étudiante culinaire de KEDGE Marseille, Com’le Chef, au pôle Partenariat puis Présidente. J’ai donc été diplômée en 2013 à la suite d’un apprentissage en banque à la Société Générale.

Pouvez-vous nous parler de votre décision de vous expatrier à Tokyo au Japon ?

Tout est parti du fait que j’ai été en échange à Nagoya (NUCB Business School - Japon) pendant 4 mois durant ma dernière année. J’étais déjà passionnée par le Japon, mais il est vrai que j’ai décidé de m’expatrier à la suite de cet échange. Dès que j’y ai mis les pieds, je me suis sentie bien dans le pays ; la façon de vivre m’a conquise. Même si je n’étais pas vraiment prête à y retourner l’année d’après, je me suis dit que c’était l’endroit où je voulais vivre. Par la suite, j’ai fait un VIE en Pologne pendant un an. Je suis revenue au Japon ensuite et j’ai travaillé la langue ; cela fait maintenant 3 ans que je suis à Tokyo.

Comment avez-vous appréhendé le marché du travail en arrivant sur Tokyo et quel poste occupez-vous actuellement ?

Je suis partie avec un visa vacances travail. En préparation de mon voyage, j’avais postulé par LinkedIn, même si mes chances étaient déjà limitées sans être sur place. J’ai postulé en un clic chez Unigroup, une entreprise de relocation, et j’ai eu un entretien Skype puis un autre par téléphone et j’ai fait mon dernier entretien sur place quand je suis arrivée. Le fait d’avoir un visa ainsi que mon niveau 2 en japonais avant de venir ont facilité les choses.

Par la suite, j’ai été embauchée au sein de l’entreprise Amaris en octobre 2016 dans laquelle j’occupe le poste de manager. J’ai monté le bureau « from scratch » à Tokyo ; on peut donc parler d’office ou country manager.



Les étudiants du pro-act KAS en pleine interview

Quelles sont vos ambitions pour le futur ?

Niveau professionnel ? Il y a une vision à 5 ans au moins. Je dois tout d’abord augmenter la croissance de mon bureau sur Tokyo. Au Japon, il y a énormément de choses à faire d’un point de vue business, surtout dans le consulting. Sur Tokyo et Yokohama, il existe de nombreuses industries, pas seulement en IT mais également en automobile, en pharmaceutique, etc.

Mon objectif est donc de développer le bureau de Tokyo et ouvrir un bureau à Nagoya dans un premier temps, le développement sur les villes d’Osaka et Kobe pourrait être envisageable par la suite.

Quelles principales différences constatez-vous au quotidien en termes de culture dans le monde du travail entre la France et le Japon ?

Je dirais le « work-life balance » et la productivité. En France, on distinguerait plus le travail et la vie privée ; le travail est une chose et la vie privée en est une autre mais les deux sont aussi importants. Contrairement au Japon où plus d’importance est donnée au travail et cela impacte la productivité. En effet, elle est moins élevée qu’en France du fait de la fatigue, cela se constate dans les statistiques et tous les jours au travail.

En quoi KEDGE vous a aidé à vous développer et réaliser vos projets ?

J’ai choisi KEDGE car j’avais été séduite par le Pro-Act qui était vraiment orienté entreprenariat. J’ai toujours eu envie de commencer quelque chose par moi-même, cela s’est ressenti dans mon parcours, et ces Pro-Act donnaient assez d’autonomie pour réaliser n’importe quel projet.

Quand j’étais à Com’le chef, j’ai aussi pu commencer des projets par moi-même et maintenant je suis aussi entrepreneur dans ce que je fais car j’ai monté le bureau de A à Z. Je continue encore à entreprendre et KEDGE fut une bonne école pour ça.

D’un point de vue plus personnel, avant de partir à l’étranger, quelles étaient vos appréhensions ?

J’en ai eu aucune. J’aime la France et ma famille mais j’avais vraiment envie de partir, je ne sais pas pourquoi. Certainement par rapport au Japon, parce que j’avais vécu ici en échange, c’était tellement intéressant, j’avais juste envie de repartir pour continuer le challenge et je savais que c’était un pays dans lequel je me sentais bien. J’avais des amis ici, je pense que cela est important, j’avais des contacts, je connaissais quelqu’un qui avait une share house donc je savais où dormir, qui appeler en cas de soucis, mes parents m’ont laissé partir rassurés.

Avant le départ, j’ai préparé mon terrain, sur LinkedIn j’avais fait un mass mailing sur tous les français présents à Tokyo « Salut, je viens d’arriver je suis française, je voudrais en savoir plus sur votre expérience, qu’on échange, qu’on prenne un café, etc. ». Donc j’ai pu rencontrer pas mal de gens qui me donnaient des infos sur le marché une fois sur place et cela s’est bien passé.



Les étudiants du pro-act KAS dans les rues de Tokyo

Si vous deviez donner un conseil à un étudiant qui envisage de tenter l’aventure japonaise, quel serait-il ?

Apprendre le japonais (rires). Faire des efforts sur la langue, et ne pas avoir peur, ne pas avoir de barrières. Le réseau français et international est très bien développé, ce qui fait qu’on s’entraide beaucoup. La chambre de commerce est très active, il y a beaucoup de réseau de français ici et cela ira !

Qu’est-ce que le Japon vous a apporté que vous n’aurez jamais pu avoir en France ?

La sécurité, la liberté et la tranquillité d’esprit. Je peux poser mon sac et je sais que personne ne viendra me le voler. En fait, cette tranquillité d’esprit permet de rester focus sur autre chose, faire ton réseau et ne pas tomber sur des gens faux. Cela enlève un stress, tu peux sortir tard le soir tu seras jamais embêté dans la rue, et ça te permet de te concentrer sur ton environnement professionnel.

Mais aussi des opportunités également grâce au fait d’être française. Les japonais adorent les français, je ne sais pas pourquoi : Sylvie Vartan, la tour Eiffel, les macarons, c’est fantastique (rires). Et en tant que français tout se passe toujours bien, il n’y a pas de racisme envers nous. Au final, ils sont toujours curieux de parler avec des français. C’est plutôt une opportunité d’être étranger au Japon, ça attire la curiosité et ils sont heureux de faire du business avec nous aussi.


Souvenir du rassemblement de kedgers à Tokyo du 7 février dernier.

+ D'INFOS SUR L'ANTENNE   GROUPE FACEBOOK   GROUPE LINKEDIN

Comment êtes-vous devenue ambassadrice Alumni à Tokyo et quel est le but des afterworks Alumni ?

J’avais vu la page Facebook des anciens de Kedge à Tokyo et j’avais remarqué qu’il n’y avait personne sur l’antenne. J’ai toujours fait partie de groupe de chambre de commerce française et américaine dans mon ancien travail, et dans celui actuel je n’avais pas de groupe de network. Il est toujours bien de faire partie d’une communauté et KEDGE est un bon moyen, c’était donc l’occasion de rencontrer des gens sur Tokyo.

Nous organisons un afterwork tous les trois, quatre mois. Il n’y a pas vraiment de but, c’est tout simplement pour passer du bon temps, puis nous voyons ce qu’il se passe. Cela peut être professionnel, aider des gens à trouver du travail, aider les gens à déverser leur stress d’être dans la société japonaise. On se plaint entre français, on râle, cela détend (rires). Cela permet aussi de s’intégrer pour ceux qui arrivent et c’est rassurant.

Ça permet aussi de partager les points de vue, de partager sur la fusion entre Bordeaux et Marseille. Et puis on apprend de Bordeaux, ils apprennent de Marseille, on échange nos mots de vocabulaire comme « Gavé » et « Tarpin » (rires), chocolatine et pain au chocolat, c’est le choc des régions mais à Tokyo.


 

Interview réalisée à Tokyo par l’équipe Kedge Asian Success, composée de Romane Clerc, Cyril Colliot et Maud Ribaucourt.

PLUS D'INFORMATIONS SUR KAS ET LEURS PROCHAINES DESTINATIONS


Maud, Cyril et Romane, initiateurs du projet KAS.

PGE

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1 Commentaire

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1 Commentaire

Antoine MONTIER (EUROMED Programme Grande Ecole / ESC, 2017) 21 février 2018 à 11h47

Belle interview de Milena qui inspire à découvrir le Japon. Bon courage à Maud, Cyril et Romane dans la suite de leur projet !