Diplômé de KEDGE, Alexandre Testagrossa révolutionne...
Découvrez le portrait de Matthieu, un kedger installé à Melbourne depuis 8 ans !
Les 2 étudiantes du pro-act "KEDGE Alumni Travel" sont actuellement à Singapour, où elles viennent à la rencontre de nos diplômés expatriés.
- PROMOTION : 2010
- POSTE : Business Development Manager
- ENTREPRISE : ANL, filiale de CMA CGM
- DURÉE D’EXPATRIATION : 8 ans et demi
INTERVIEW :
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Bonjour Matthieu ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.
Bonjour, je m’appelle Matthieu Boinel. Je vais avoir 34 ans et je fais partie de la promotion 2010 de Kedge Marseille. Je suis aujourd’hui Business Development Manager pour ANL, qui est une filiale du groupe CMA CGM, à Melbourne en Australie.
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En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?
En tant que Business Development Manager, je développe le trafic maritime et les solutions sur la zone Intra-Océanie.
Pour donner un exemple de missions, on vient d’acheter dernièrement une petite compagnie maritime qui opère en Océanie. On essaie de l’intégrer à notre réseau mondial et on essaie de l’utiliser pour répondre à des appels d’offres particuliers. Par exemple, on travaille sur des projets de mines en Nouvelle-Calédonie où il faut des navires particuliers, plus petits, pour aller sur leurs sites. Cette petite ligne maritime qu’on vient de racheter a des navires qui permettent d'accéder à ces petits ports. L’objectif est de toucher davantage de ports et de sites afin de leur offrir des solutions pour leur import/export.
Une autre de mes missions est le projet cargo. Cela touche tout ce qui est hors norme, c’est -à-dire tout ce qui ne rentre pas dans un container classique. Je travaille sur des méthodes de chargements sur nos cargos qui permettent de transporter des choses particulières comme de très grands yachts par exemple.
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Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?
J’ai intégré Kedge après deux années de classe préparatoire. J’ai fait mes deux premières années à l’école où je me suis spécialisé en audit dans le cadre de mon master.
Pour mon année de césure je suis parti six mois au Mali, à Bamako. J’ai fait un stage en audit interne dans l’entreprise Tomota, première entreprise privée du Mali. J’ai ensuite fait un stage de trois mois à l’Intercontinental de Paris où j’étais assistant du DRH et j’ai terminé ma césure par trois mois de Road trip en Amérique du Sud.
Lorsque je suis revenu à Kedge, j’ai terminé mon master 2 pendant lequel j’ai fait un MSC commerce international transport et logistique. Cette spécialisation m’a permis d’obtenir un double diplôme.
Pour mon stage de fin d’études, j’ai eu la chance d’intégrer l’entreprise CMA CGM pendant six mois. A la suite de ça j’ai pu obtenir mon premier poste d’expatrié dans l’entreprise.
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En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?
Lorsque je suis arrivé à Kedge, je voulais absolument partir à l’étranger et m’expatrier. Le MSC commerce international transport et logistique que j’ai réalisé a une très bonne reconnaissance et est bien réputé. Le corps professoral de cette filière est composé d’intervenants qui travaillent chez CMA CGM et c’est eux qui m’ont donné accès à un stage de fin d’études dans cette entreprise. C’est grâce à cela que je me positionne ici aujourd’hui !
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Depuis quand êtes-vous expatrié ?
A la suite de mon stage de fin d’études, j’ai obtenu un poste en Tanzanie avec CMA CGM, et je suis resté en Afrique de l’Est pendant 3 ans. J’ai participé pendant ces trois années au développement du réseau de l’entreprise dans les pays enclavés. J’ai ensuite été envoyé un an en Afrique de l’Ouest au Cameroun où j’étais directeur commercial pour CMA CGM et leur filiale africaine. C’est après ces années en Afrique qu’on m’a transféré en Australie à Sydney où j’étais State Manager pendant 4 ans et je viens d’arriver à Melbourne. Cela fait maintenant 9 ans que je travaille pour CMA CGM et 8 ans et demi que je suis expatrié !
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Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Melbourne ?
En intégrant CMA CGM, j’avais exposé ma volonté de travailler à l’étranger. Après quelques années en Afrique, j’ai eu différentes propositions notamment pour les États-Unis, l’Australie, l’Île de la Réunion ou le Paraguay. J’ai choisi de venir en Australie car je ne connaissais pas et je voulais découvrir ce pays. Le fait que je sois à Melbourne aujourd’hui dépend particulièrement de mon poste et de l’entreprise qui a décidé de me transférer ici.
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Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?
Ce qui m’a surpris en arrivant c’est le fait que l’Australie paraisse comme un marché mature alors qu’il y a beaucoup d’opportunités. Par exemple sur l’import/export, il y a beaucoup de choses qui sont créées en Europe et qui ne sont pas encore importées ici, que ce soit au niveau du textile ou sur le plan alimentaire. Il y a encore beaucoup de possibilités à exploiter.
Je dirai aussi qu’en Australie, il y a beaucoup de confiance accordée au sein de l’entreprise. Le niveau de responsabilité ne dépend pas de l’âge ou de l’expérience de la personne comme en Europe, mais de sa volonté de bien faire et de sa motivation.
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Quels sont vos projets futurs ?
J’envisage de rester encore 1 an et demi en Australie pour accéder à la citoyenneté. Sur le plan professionnel, CMA CGM a plusieurs filiales en fonction des régions. J’aimerai profiter de mon passage en Australie chez ANL, la filiale du groupe en Océanie, pour essayer d’occuper un poste en agence en Asie du Sud-Est pour celle-ci, qui est la marque de CMA CGM qui fait le plus de volume. J’aimerai évoluer vers un poste de management à l’échelle d’un pays dans cette région.
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Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?
J’aimerai bien aller en Amérique du Sud et particulièrement au Brésil ou retourner en Afrique de l’Est au Mozambique par exemple. Si je devais partir en Asie, je choisirais la Birmanie qui est un pays en croissance et qui a de nombreuses opportunités.
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Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?
Mon conseil est d’utiliser son expérience en école de commerce pour réaliser de bons projets tels que les Pro-Act qui mettent en relation les étudiants et les partenaires. Il faut également essayer de construire son propre réseau rapidement et faire des missions ou premiers stages dans des entreprises qui offrent des opportunités à l’étranger pour la suite. Je pense qu’il faut vraiment appréhender son école de commerce comme une boîte à outils pour se construire son avenir !
Interview réalisée à Melbourne par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel.
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