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07/11/2019

Découvrez l'interview d'Edgardo, kedger et Coordinateur Logistique au Ministère Péruvien

Les 5 étudiants du pro-act "KEDGE Alumni Success" sont actuellement en Amérique du Sud, où ils viennent à la rencontre de nos diplômés.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire au pérou et de votre formation à Kedge ? Dans quel cadre avez-vous étudié à Kedge ?

D’abord merci beaucoup pour cette interview, je suis très heureux que vous soyez ici. Quand Matthieu m’a contacté cela m’a rappelé de nombreuses bonnes expériences que j’ai eues en France. J’ai étudié l’ingénierie environnementale à l’université catholique au Pérou. Plus tard, j’ai suivi un master de management de projet spécialisé en exploitation minière ; afin d’obtenir des résultats en une période de temps donnée.

Puis j’ai essayé d’améliorer mes compétences en langues afin de voyager à l’étranger, c’est une envie depuis que je suis petit. Je voulais connaître différentes cultures et personnes, afin d’avoir de multiples expériences et évoluer. J’ai choisi la France car j’avais étudié le français au lycée. J’ai cherché de potentiels masters tournés vers les sciences ou les achats, et j’ai finalement trouvé le Master Trade and Logistics à Kedge.

C’était une très bonne décision car cela m’a donné l’opportunité d’améliorer et de contrôler mon efficacité, ainsi que de travailler avec les autres et pour les autres. Grace à cela j’ai pu améliorer mes compétences et devenir directeur de la Supply Chain dans de nombreuses entreprises au Pérou et à Singapour. Aujourd’hui je suis Coordinateur Logistique au Ministère des Énergies et des Mines à Lima.

Pourquoi avez-vous choisi la France ?

Je voulais continuer à apprendre le français, car je parle l’anglais assez correctement, je crois, afin de voyager et découvrir des cultures, de nouvelles personnes. Pourquoi ? Souvent quand les individus partent à l’étranger et reviennent, ils sont différents, ils ont changé ; mais qu’est-ce qui leur est arrivé ? Qu’est-ce qui a changé ? Car ils ont changé.

Le changement est dans leur façon de penser, ils ont appris de nouvelles compétences, professionnelles notamment, grâce à des rencontres. Toutes ces choses permettent de devenir une meilleure personne, un meilleur professionnel ; c’est pourquoi il est important de continuer à apprendre.

 

Quelles différences distinguez-vous dans la manière de travailler entre le pérou et la France ?

Ce qui est différent c’est d’abord la manière d’obtenir un résultat. D’après mon expérience, parler la même langue, entre péruviens, est facile, car nous avons les mêmes méthodes. Les gens qui ont plus ou moins la même culture vont obtenir le même résultat. Si ces gens ont la même expérience ou la même profession, ils auront un résultat à peu près similaire.

Mais si l’on parle des français ou des européens, ils ont une éducation et plus d’aptitudes, de compétences qui leur permettent d’obtenir un résultat plus facilement. Cela ne veut pas dire que le résultat sera meilleur, ni que la production des péruviens ou de gens originaires d’autres pays sera mauvais, mais qu’il sera plus rapide.

Quels sont vos projets pour l’avenir ? Où vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?

Dans cinq ans je me vois avec ma famille, probablement pas au Pérou, plutôt dans un autre pays, en Europe peut-être, pour lancer un projet d’entreprenariat. Je me vois bien travailler en France, sans doute dans la chaîne logistique, le management de projet, ou le digital et les outils numériques, qui sont très importants de nos jours.

 

De quelle manière Kedge vous a aidé à réaliser vos projets ?

KEDGE m’a permis de rencontrer de très bons professeurs provenant de différentes parties du monde, j’ai eu la chance d’en rencontrer qui venaient de France, de Corée, des États-Unis. Ils m’ont donné des conseils mais ont aussi partagé leurs expériences, et c’est très important en tant qu’étudiant car on essaie d’apprendre à partir de ces expériences et de les utiliser afin d’imaginer ou améliorer nos projets. On prend en compte et on intègre un point de vue que l’on n’aurait jamais eu car on n’a pas les problèmes qu’un américain ou un coréen auraient par exemple. C’est l’une des choses qui m’a le plus touché, j’ai énormément appris à partir de ça et de ces individus. Ils nous ont dit d’apprendre en agissant et en faisant, et j’ai réalisé que c’était l’une des meilleures choses à faire : apprendre de nos erreurs et prendre en compte notre expérience, car ce sont des personnes qui ont échoué mais qui ont fini par réussir par la suite. Autrement dit, c’est en forgeant que l’on devient forgeron (Rires).

Aviez-vous des appréhensions avant d’arriver en France ?

Absolument. J’avais peur à cause de la barrière de la langue, de la culture, car les gens sont différents, surtout d’un continent à l’autre. Mon expérience a été très intense, j’ai rencontré des gens d’Afrique, de Chine, d’Espagne, de France, d’Inde, de Jordanie, du Pérou, et c’était fou de travailler ensemble. Au début on se détestait (Rires) et on ne voulait pas travailler ensemble à cause de ça, mais on apprit grâce aux professeurs, évidemment ; l’une des choses les plus importantes que l’on ait appris c’est comment être tolérant et comment travailler ensemble et notamment avec des personnes venant d’autres pays, ayant une religion différente, des idées différentes. J’ai fait de mon mieux pour montrer à mes amis le meilleur de moi-même et le meilleur de mon pays, afin de réussir et de mener à bien nos projets.

 

Quels conseils pouvez-vous donner à un jeune diplômé de Kedge qui hésite à lancer sa carrière professionnelle en Amérique Latine ?

Les français ou ceux qui viendraient de KEDGE apprendraient énormément, et feraient un très bon travail de par leurs aptitudes, car dans un pays tel que le Pérou il y a beaucoup de choses à améliorer, et ceux qui doivent le faire devraient être des personnes avec de bonnes valeurs, une bonne éthique, des connaissances.

Quels sont les secteurs porteurs dans ce pays ce pays selon vous ? Il y a-t-il des postes à pouvoir pour de jeunes diplômés par exemple ?

Le secteur de l’exploitation minière, qui est maintenant public, est je crois dans un pays comme le Pérou, très important, il compte pour 30-40 % de l’économie. On espère que l’économie va s’améliorer dans les années à venir, et l’exploitation minière est un secteur qui ne peut que s’améliorer et prendre en importance.

 

Qu’est-ce que vous avez trouvé ici que vous ne trouveriez pas en France ?

La chocolatine. (Rires) Laissez-moi réfléchir… La logistique, grâce au transport qui est meilleur. Mais aussi la façon de fonctionner des marchés, car ils ont une meilleure chaîne d'approvisionnement qu’ailleurs. C’est l’une des choses que j’ai réalisés, le système de logistique et de transport sont plus performants au niveau professionnel.

D’un point de vue personnel… La ponctualité, (rires) les gens en France sont très ponctuels. Quoi d’autre… Les individus curieux à propos des autres et des autres cultures, les individus avides d’apprendre. J’avais des amis français très curieux à propos des autres cultures et du Pérou notamment.

J’aimais aussi beaucoup le système de transport français.

Quel est votre rôle en tant qu’Alumni ? Vous êtes passée par Kedge et vous faîtes partie de notre réseau dans le monde maintenant.

J’aimerais partager mon expérience auprès d’autres étudiants de Kedge. C’est vraiment génial pour moi de « retrouver » Kedge ici en Amérique du Sud, avant vous je n’avais pas eu la chance de le faire, car peu de gens viennent dans mon pays alors pour moi c’est vraiment bien. Je me vois bien, dans les années à venir et à l’étranger, partager mon expérience, à la fois professionnelle et personnelle, parce que j’adore enseigner.

Cela est donc une possibilité, et je suis heureux de le faire actuellement, auprès de plus jeunes… Je ne suis pas si vieux (rires). Vous êtes les bienvenus, et si l’on pouvait se revoir en France ou lancer un projet ensemble, je serais ravi.


 

Interview réalisée à Buenos Aires par les 5 étudiants du pro-act KEDGE Alumni Success. 

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