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02/05/2018

Une diplômée de KEDGE élue au Conseil d'Administration de la Coordination Française du Lobby Européen des Femmes.

Diplômée de KEDGE en poste chez Schneider Electric, Nolwenn Germain (Ingénieur d'Affaires 2007) s'est engagée en 2015 au sein de BPW France. Elle vient d'être élue au Conseil d'Administration de la Coordination Française du Lobby Européen des Femmes.

Bonjour Nolwenn. Pour commencer, parlez-nous de votre parcours scolaire.
 
Dès mon arrivée sur le campus Toulonnais de KEDGE Business School, j'ai tout de suite participé à la vie associative de l'école. Je fus la Présidente de l'association Gala qui a organisé le dernier Gala des diplômés au Palais des Congrès de Toulon. Un événement qui m'a apporter beaucoup: découvrir toutes les dimensions qui incombe à une présidente, l'humilité face aux événements et surtout la joie de rendre un moment inoubliable pour nos diplômés car c'est bien leur soirée.
 
Etudiante boursière, j'ai décidé de poursuivre ma deuxième et troisième année en alternance. J'ai passé ainsi deux années au sein d'une filiale de Schneider Electric sur Grenoble au sein de l'équipe Marketing Monde des Onduleurs. J'ai appris dès le début de mon apprentissage l'importance de l'agilité au travail: au bout de 2 mois je changeais de manager et de périmètre de responsabilité avant de changer 4 mois après. J'étais en charge des marchés verticaux tels que la Marine, les Semi-Conducteurs, la Santé mais j'ai surtout travaillé sur le marché des Data Center. Mon mémoire de fin d'études fut d'ailleurs l'impact des Green Data Center sur le marché des Data Center. A l'époque on ne parlait pas autant du Green, des Data Center comme c'est le cas aujourd'hui. En revanche j'avais déjà la conscience vers quoi nous nous dirigions: IoT, cybersecurité, ... Au cours de la 1ère année, la filiale était rachetée à 100% par Schneider Electric et 6 mois plus tard nous rachetions notre concurrent N°1. Découverte alors des impacts interne d'une acquisition! J'ai eu l'envie de postuler à un poste de commercial au sein de Schneider Electric. En effet, j'étais au sein du Service Marketing Monde, je discutais avec les patrons pays mais je me sentais en même temps très loin des clients. Alors un poste de commercial terrain était l'occasion de les rencontrer.
 
Racontez-nous votre parcours au sein de une fois vos études terminées : quels postes avez vous occupés ?
 
J'ai intégré Schneider Electric France en tant qu'Ingénieure commercial sur le Loiret. Voyant mon dynamisme et ma curiosité mon manager m'a nommé référente Photovoltaïque de toute l'équipe Ouest-Centre. Cela m'a permis de remettre un pied dans le Marketing mais aussi de partager mes connaissances, aider mes collègues dans leur démarche. J'ai pu ainsi me rendre compte que transmettre aux autres ce que je sais, les aider à prendre du business, les orienter dans leur approche me correspondait plus que être en front client pour décrocher une commande. L'influence m'attirant bien plus. Puis je suis partie en filiale sur Lyon au poste d'Offer Manager.
 
Etant donné que c'était une filiale j'avais 2 casquettes : celle de gérant d'offre mais aussi marketing clientèle. J'ai pu ainsi créer des campagnes Marketing de A à Z: partir d'une idée puis définir le concept, créer le discours par typologie de client, former la force de vente, définir le stock pour assurer la campagne, assurer le lancement auprès des clients et bien sûr s'assurer de sa réussite.
 
Au bout d'un an, Schneider Electric a racheté la filiale à 100% et j'ai eu la chance de travailler sur l'intégration de la filiale au sein de la maison-mère Schneider Electric d'un point de vue Marketing pour le pays France. Je passais ainsi de 20 commerciaux spécialistes que nous avons maintenu et 300 commerciaux. Et, aussi travailler avec les diverses équipes Marketing clientèle. Une autre dimension Marketing, surtout lors de lancements de produits. Vous n'avez pas la même force de couverture business, pas les mêmes moyens. J'ai réalisé ainsi que le plus important n'est pas la taille de l'entreprise mais bien l'efficience des personnes avec qui vous travaillez. Participer à l'intégration est passionnant. L'humain doit rester au coeur du processus et tout le challenge est bien là.
 
Suite à cela, je suis partie côté international en intégrant la "start-up" au sein de Schneider Electric: le Véhicule Electrique (EV). J'étais la responsable Marketing EMEA. Notre mode de fonctionnement était vraiment celle d'une start-up. J'y ai retrouvé la facette gérance d'offre et marketing clientèle, à laquelle j'ai pris la responsabilité du marketing projet et marketing stratégique sur ma zone géographique. Tout cela sur un marché naissant ! Nous nous devions de changer les manières de travailler, d'être réactif, efficace, concis et surtout pragmatique. Nos concurrents lançaient des produits tous les 6 mois. Nous avons donc du challenger les processus du groupe pour gagner en rapidité. Lorsque vous rentriez dans la famille EV, vous rentrez dans un monde d'entrepreneures, d'optimistes, de passionnés. Nous avions tous le même objectif: satisfaire nos clients grâce à un service d'une qualité très élevé. C'est vivifiant de vivre cela au sein d'un grand groupe.
 
Suite à cette épopée "start-up", je suis partie en Angleterre pour aider la filiale que j'avais aidé à intégrer Schneider Electric à se verticaliser. Alors que j'avais participé à l'intégration totale quelques années plus tôt et bien là, il fallait s'occuper de revenir sur une structure verticale. Il m'a d'abord fallu comprendre le fonctionnement de Schneider Electric UK, les Go-To-Market, le marché avant de faire la proposition d'une nouvelle structure commerciale, logistique, et mettre en place un partenariat clé pour le futur du business. Tout cela dans un pays en pleine mouvance: le vote du Brexit a impacté fortement le business. J'ai vécu près de Birmingham, dans cette Angleterre dite industrielle. L' Angleterre ne se limite pas à Londres. Donc vivre près de Birmingham et rencontrer des clients de tout le Royaume-Uni: Pays de Galle, Ecosse, Irlande du Nord, toute l'Angleterre fut d'une richesse très importante.
 
Je suis revenue ensuite en France pour prendre en charge le Marketing Monde pour le Véhicule Electrique, mon poste actuel. Très engagée de mon travail, j'ai décidé en 2015 de m'investir dans un nouveau réseau: un réseau féminin avec une dimension internationale et qui oeuvre dans le monde du Business. J'ai trouvé ce qui me correspond au sein de l'ONG international Business and Professional Women. Créée en 1919 par une jeune avocate américaine (Lena Madesin Phillips), BPW International est une ONG laïque, apolitique et non corporatiste, implantée dans plus de 100 pays, sur 5 continents et qui fédère aujourd’hui près de 30 000 femmes. Depuis plus de 80 ans, BPW International milite pour qu’à compétences égales, et à poste de valeur égale, les femmes obtiennent les mêmes salaires que les hommes. BPW International possède un statut consultatif auprès de l’ONU et de ses différentes agences (UNESCO, CEDAW, ECOSOC…) et un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe. Elle est aussi membre du conseil d’administration du Lobby Européen des Femmes (CLEF). Et parce que les femmes leaders demain sont parmi les jeunes femmes d'aujourd'hui, l'ONG a une entité Young. Celle-ci a été mise en place pour créer un lien intergénérationnel et surtout soutenir les jeunes femmes dans leur avancement, leur faire gagner du temps grâce notamment au mentoring au partage d'expérience, à la participation au Board....
 
Expliquez-nous le combat mené par BPW International.
 
Les droits des femmes dans notre société est récent, y compris en France. Les femmes françaises ont le droit de voter depuis 1944, le droit d'ouvrir un compte bancaire sans l'accord de leur mari depuis 1965. Elles ont toujours aider le pays à se construire, travailler mais leur histoire est passé sous silence. Or, encore en 2017 leur revenu par rapport à celui d'un homme reste inférieur. En moyenne, 25% de moins que les hommes tous postes confondus. Et cet écart débute dès la sortie des études, près de 10% d'écart avant de s'accentuer vers la trentaine. Je ne peux rester indifférente à cette problématique. Je ne peux être indignée par cette injustice et ne rien faire. Les stéréotypes nous déservent tous: femmes et hommes. Défendre le droit d'équité salariale, c'est défendre la justesse. Défendre le droit d'équité salariale, c'est défendre le principe que mes chromosomes ne définissent pas mon revenu. C'est donc en tant que jeune, en tant que femme, que j'aiderai toutes les jeunes femmes, au cours de leurs études, au début de leur vie active et au cours de leur trentaine à poursuivre leur ambition, à les aider à obtenir l'équité salariale. Le Board national de BPW France m'a élue Vice-Présidente Young BPW France fin Janvier. J'apporterai donc toute mon énergie au principe "Equal Pay for Equal Work". J'ai depuis ma nomination également été speaker au Women's Economic Forum UK en Février 2017 sur le thème Women in STEM.
 
Quels sont vos priorités dans vos actions au sein de BPW France ?
 
Avec cette responsabilité, 3 points me guident. Le 1er est d'augmenter le pourcentage de jeunes femmes de moins de 35 ans au sein de BPW France à 30% minimum. Le 2nd est de créer entre toutes ces jeunes femmes un lien pérenne pour le futur. Enfin le 3ème est de représenter le dynamisme de la France au sein de notre Fédération Internationale lors des congrès régionaux: Europe, APAC, LATAM, NAM et Afrique. La France est un acteur économique mondial influent.
 
 
En quoi votre scolarité à KEDGE Business School vous a aidé à devenir ce que vous êtes aujourd'hui? Quel conseil donneriez-vous aux étudiants et diplômés de l'école ?
 
Kedge Business School m'a aidé dans la structuration de mon approche. Les enseignements donnés ont accéléré mon décloisonnement de pensée. Notre histoire aujourd'hui s'inscrit dans une histoire passée. Et notre histoire future se construit sur ce que nous faisons aujourd'hui.
 
Chaque personne est différente et a un parcours différent. Il est donc difficile de donner un conseil pour tous. Néanmoins, si je dois en donner un cela serait: Ayez l'audace d'oser et la ténacité de croire en vos capacités.
 
Autre chose à ajouter, un message à faire passer ?
 
BPW France est présent dans plus de 8 villes en France et nous allons créer des clubs dans plusieurs villes très prochainement. La magie de BPW est sa diversité, sa présence internationale, sa sororité Alors n'hésitez pas à me contacter par mail, téléphone, Twitter, LinkedIn.
 
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