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23/04/2019

Interview d'un kedgeur directeur d'entreprise en Malaisie !

Les 2 étudiantes du pro-act "KEDGE Alumni Travel" sont actuellement en Malaisie, où elles viennent à la rencontre de nos diplômés expatriés.

  • PROMOTION : 1990
  • POSTE : Directeur
  • ENTREPRISE : Alpha Water Solutions
  • DURÉE D’EXPATRIATION : 12 ans

 

INTERVIEW :

  • Bonjour Philippe ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.

Je m’appelle Philippe Alliaume. Je fais partie de la promo 1990. Je suis actuellement dirigeant de l’entreprise Alpha Water Solutions en Malaisie.

 

  • En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?

J’ai créé la société en 2018. J’étais donc en charge de toutes les tâches liées à la création d’entreprise. De plus, c’est moi qui gère la société et je m’occupe du développement commercial de la structure sur une zone. Je suis également associé avec un partenaire chinois qui lui s’occupe plus particulièrement de la partie technique et des missions sur le Moyen-Orient.

 

  • Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?

Pendant mes études à Kedge, ou plutôt Sup de Co Bordeaux, j’avais pris deux options : finance et ventes internationales. Je suis parti en troisième année à Nottingham University en échange Erasmus pendant 6 mois. Dans cette université j’avais choisi la partie finance et risque d’entreprise. J’ai été diplômé en 1990 et au terme de cela je suis parti en Volontariat du Service national en Ambassade aux Etats-Unis.

 

  • En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?

J’aimais bien l’école de pensée et le fait de toucher un petit peu à tout pendant nos études. Cela nous permettait d’être confrontés à beaucoup d’évènements de la vie professionnelle. On n’était pas focalisés que sur la partie commerciale et faire de l’argent, on pouvait se sortir de situations financières, administratives et commerciales grâce à cela. J’étais aussi président d’une association qui s’appelait MediaSup dont le but était de faire la promotion de l’école en interne et en externe sous la forme de films d’entreprise. Cela nous permettait également de vendre des missions pour les étudiants. Cette expérience permet aussi d’avoir un pied dans le monde du travail. C’est le côté pratique des études que je préfère !

  • Depuis quand êtes-vous expatrié ?

Depuis toujours ! Je n’ai pratiquement jamais travaillé en France. Je travaillais pour des entreprises françaises mais en étant basé aux Etats-Unis. Pour mes études j’ai été en Angleterre, puis je suis parti en VSNA à Altanta aux Etats-Unis et j’ai ensuite commencé à travailler. J’ai passé 9 ans aux Etats-Unis en intermittence avec la France et je suis ensuite venu en Malaisie.

 

  • Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Kuala Lumpur ?

J’ai eu deux vies professionnelles : j’ai travaillé 15 ans dans le textile et depuis que je suis ici je travaille dans l’industrie. Lorsque je travaillais dans le textile je faisais de la fabrication de fibres, de tissus et la vente de collection et j’ai également eu des magasins en France en parallèle de mon activité principale. L’opportunité d’expatriation est venue de mes magasins qui se situaient dans le sud de la France. Je me suis fâché avec un de mes associés à l’époque et je n’avais pas les moyens financiers de racheter ses parts. Je me suis donc associé avec une entreprise qui travaillait dans le textile et qui possédait également une société d’investissement en Suisse. Les magasins ont pris de plus en plus d’importance et un jour, ils m’ont proposé de racheter mes parts. A ce moment-là ils avaient des investissements dans l’industrie, notamment dans le secteur de l’eau et ils m’ont proposé de les aider à en faire une activité commerciale. Je me suis pris au jeu et je me suis dit qu’après 15 ans dans le textile c’était le moment de faire autre chose. Lors de mes déplacements dans le cadre de cette nouvelle activité, j’ai rencontré une société Malaisienne. Suite à un investissement entre les deux sociétés, la société Malaisienne cherchait à avoir une personne sur place pour gérer les opérations. Je me suis donc lancé en 2008 pour le compte de cette société !

 

  • Quelles différences culturelles faites-vous entre la France et la Malaisie sur le plan professionnel ?

Cela dépend avec qui vous traitez, la démarche n’est pas la même. En Malaisie on traite soit avec des Malais soit avec des Chinois.

L’approche du business des chinois est assez pragmatique et ressemble à la France. Lorsqu’on veut célébrer un contrat on fait ça autour d’un bon repas ou d’un bon verre. Par contre, il y a une forte diaspora chinoise. Ils sont aussi très superstitieux. Par exemple, ils ont peur du chiffre 4, et le chiffre 8 est un porte bonheur. Avec les Malais c’est différent. Il y a toujours un complexe par rapport aux Occidentaux. Les Malais sont toujours dans l’optique qu’ils ont été colonisés. Il y a encore ce côté de position d’infériorité de leur part. Il m’est arrivé d’être en déplacement avec une société malaisienne et le seul fait d’être là et d’être européen donnait une connotation positive à leur démarche commerciale et leur donnait de l’importance.

 

  • Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?

J’avais très peu de connaissances du pays à l’époque et je ne savais pas où le situer sur une carte. Quand j’ai commencé à lire l’histoire de la Malaisie avant de venir je m’attendais vraiment à une société unifiée alors qu’elle ne l’est absolument pas. Je trouve que c’est une société injuste. Les Malais veulent conserver ce qui leur appartient et je le comprends tout à fait. Seulement les chinois font aussi partie de la population, pour une grande partie, et détiennent les clés du business. Malheureusement les relations ne sont pas toujours évidentes entre les communautés.

 

  • Quels sont vos projets futurs ?

Dans un premier temps c’est le développement de ma structure. Ensuite, à un moment où un autre, je pense quitter l’Asie pour retourner vivre aux États-Unis. J’aimerai partir dans un pays où il y a des saisons. J’aime bien la montagne, le ski et ça me manque donc pourquoi pas changer. 

 

  • Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?

Les États-Unis. Quand j’étais jeune, je rêvais de partir aux États-Unis, et je garde un très bon souvenir de mes années sur place. Le côté superficiel des américains ne me plait pas du tout mais ils sont très pragmatiques. Tout est fait pour nous aider à avancer. J’aime beaucoup l’ambiance et les américains sont très abordables.

 

  • Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?

Au moment de choisir mes études j’hésitais entre la partie légale et la partie commerciale. Pour avoir vécue la partie commerciale je tenterai l’aventure sur autre chose par simple curiosité. Autrement je pense que j’aurai plus réfléchi mon expatriation en Malaisie. Quand on m’a fait la proposition de poste ici, j’ai pris une décision assez rapide. Cela n'aurait surement pas changé beaucoup de choses mais l’arrivée ici a été un peu brusque. Sinon globalement je suis très satisfait de mes études, de mon parcours et de mes opportunités d'expatriation !

 

  • Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?

Je pense qu’il ne faut pas partir à l'étranger pour les autres ou parce que ça fait bien. Il faut le faire parce qu’on a vraiment envie de partir. Il faut aussi se dire que ce n’est pas compliqué. Le plus difficile dans le fait de partir vivre à l’étranger c’est de savoir si on a envie de vivre de manière permanente dans un autre environnement culturel, culinaire et dans un pays qui ne parle pas la même langue. Les études sont une bonne façon de tester notre volonté d’expatriation. Cela permet de vivre à l’étranger pendant une courte période et voir si on est fait pour ça. Je pense qu’il n’est pas plus difficile de s’expatrier en Angleterre qu’en Malaisie. La distance ne doit pas être un frein. Moi si je veux rentrer en France j’ai 14h d’avion. L’expatriation c’est vraiment une question de volonté !


 

Interview réalisée à Kuala Lumpur par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel. 

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