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16/07/2019

Rencontre avec un kedger entrepreneur en Amérique du Sud

Les 5 étudiants du pro-act "KEDGE Alumni Success" sont actuellement en Amérique du Sud, où ils viennent à la rencontre de nos diplômés.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire et de votre formation à Kedge ? Dans quel cadre avez-vous étudié à Kedge ?

J’ai fait mon Baccalauréat ici en Argentine. J’ai continué à l’Université et j’ai étudié les relations internationales (comme Sciences Politiques mais à un niveau international). Après j’ai travaillé pour le gouvernement au ministère des transports dans la partie logistique.

Ensuite, j’ai eu une bourse pour venir étudier en France et j’ai choisis Kedge car quelqu’un m’avait dit que l’école était bien dans le secteur logistique. J’ai fait le MSC Transport Maritime. J’ai essayé d’étudier un peu le français avant d’arriver à Kedge Marseille, mais cela n’a pas été très fructifiant (rires).

 

🎬 Fast & Curious - Santiago

🎬 Fast & Curious 🎬 Nouveau Fast and Curious d'un Alumni en Argentine ! 🇦🇷 Aujourd'hui retrouvez Santiago, notre Alumni originaire de Buenos Aires qui a passé une année à Kedge Marseille. Santiago a importé l'idée francaise de la consommation éco-responsable, comme le permet l'application "Too Good To Go", en Argentine 🥗. Il a ainsi crée son application "Winim" ♻️: https://www.winim.com.ar Vous en saurez plus sur son parcours et son application dans son interview très prochainement ! Bon visionnage à vous ! 😉

Publiée par KAS - Kedge Alumni Success sur Mercredi 10 juillet 2019


Pourquoi avez-vous décidé de partir vivre à Buenos Aires ? Était-ce dû à une réelle envie ou était-ce dû à une opportunité que vous avez saisie ?

Après Kedge, normalement j’avais décidé de rester en France travailler. Mais j’ai décidé de revenir vivre à Buenos Aires car quand je me suis aperçus que le Business Model que je voulais créer existait en France mais pas ici en Argentine, j’ai voulus développer  ma propre application ici. C’était une opportunité de créer quelque chose de nouveau dans mon pays.

Aussi, c’était une idée écologique. En Argentine le problème du gaspillage alimentaire est important, c’était intéressant pour moi d’essayer de créer ce modèle ici du coup.

 

Pouvez vous nous en dire un peu plus quant à votre application ?

Quand j’étais stagiaire en France, je vivais sur mes économies et sur le salaire que je recevais. J’étais donc à la recherche de nourritures moins chères etc. C’est comme cela que j’ai trouvé l’application « Too Good to Go ». J’ai trouvé cette application très intéressante, au-delà du fait que c’était moins cher et que ça évitait le gâchis, j’ai aimé le fait que ce soit possible avec tous les magasins, supermarchés, restaurants possibles, partout. Et donc j’ai décidé d’exporter l’idée ici en Argentine.

Après j’ai commencé à préparer le business model, j’ai cherché si cela pouvait être rentable ici et si cela avait un sens d’un point de vue économique. Puis j’ai essayé de comprendre comment je pourrais le développer, je me suis dit ça existe en Europe, ça commence aux Etats-Unis mais le concept est inexistant en Amérique du Sud. Donc je me suis dit que c’était une opportunité, sachant que j’avais un réseau existant sur Buenos Aires.

L’application s’appelle Winim.

Le business model est donc similaire à Too Good to Go, cela porte sur toute restauration possible. Sur l’application, les personnes peuvent voir ce qui est proposé comme nourriture pendant la journée et les heures auxquelles cela est disponible car tout le monde ne ferme pas à la même heure (donc l’offre est constante). Ils doivent venir chercher ce qu’ils ont choisi de manger et prennent donc à emporter. Ce n’est pas en livraison mais c’est une option à laquelle je réfléchis. Mais l’application Rappi est déjà globalement insérée sur le marché, c’est le Deliveroo local donc c’est à réfléchir. Donc les restaurants peuvent vendre ce qu’ils veulent, leur surplus mais cela doit être moins cher. Au final, tous les acteurs se battent contre le gaspillage alimentaire.

 

Quelles différences distinguez-vous dans la manière de travailler entre l'Argentine et la France ?

Ici, les gens étudient beaucoup plus qu’en France, car les gens ici sont beaucoup plus concernés/inquiets par leur futur. Donc ils se forcent à étudier le plus possible. Je pensais à la base que ce serait le contraire et que ce serait en France que les étudiants effectuaient le plus d’années d’études mais non (rires), moi j’étudiais beaucoup plus que mes amis quand j’étais en France chez vous.

Et puis ici, à partir de l’université il y a beaucoup plus de compétition, ce qui n’est pas le cas en France je trouve. Je pense que nous nous sentons plus menacés dans nos vies et donc nous prenons cela plus sérieusement.

Aussi, je pense que l’ambiance, l’environnement de travail est plus intense en France mais seulement pendant les heures de travail. Ici je trouve qu’on est plus habitué à travailler le soir tard. En tout cas, c’est l’impression que j’ai pu avoir.

Quels sont vos projets pour l’avenir ? Où vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?

L’idée serait de se développer car le concept va commencer à Buenos Aires, ensuite j’aimerais que cela se développe en Argentine puis à d’autres pays comme le reste de l’Amérique.

Mais finalement, même si le projet ne marche pas, c’est très intéressant ; au-delà du fait de développer l’application, tu montes en compétences sur beaucoup de domaines tant au niveau commercial que en management ou marketing.

 

Votre scolarité à KEDGE vous a-t-elle aidé dans le développement de votre projet ?

Oui, mais plus au niveau commercial car avant cela j’étudiais la politique, la logistique dans les transports. Kedge m’a permis de développer des compétences plus commerciales et marketing, ce à quoi je n’étais pas habitué. J’avais seulement travaillé dans un start-up dans le domaine politique avant.

Cela m’a aussi aidé d’un point de vue réseau et à connaître le concept de l’application que je développe aujourd’hui.

Aviez-vous des appréhensions avant de partir ?

Non pas vraiment, je venais en France avec un petit budget et cela était la seule chose qui m’inquiétait. Je vivais sur mes économies jusqu’au stage, et même pendant le stage ce n’était pas vraiment assez pour que cela me permette de bien vivre. Et je ne savais pas du tout parler français (rires) et quand je suis arrivée, personne ne savait parler anglais donc cela pouvait être challengeant. Et puis, évidemment, quand tu arrives d’Amérique Latine, ce ne sont pas les mêmes attentes en terme de sécurité ou autre chose.

 

Quels conseils pouvez-vous donner à un jeune diplômé de Kedge qui hésite à lancer sa carrière professionnelle en Amérique Latine ?

Cela peut paraître bête à dire mais je lui dirais d’étudier les taxes locales (rires).

Et puis au niveau professionnel, l’attitude ici en Argentine est très différente de la France. Il faut être conscient du réseau qu’il faut se faire, tu dois vraiment apprendre à connaître les personnes qui t’entourent et t’entendre avec eux amicalement. Après cela, tu pourras travailler très bien.

Et si tu veux entreprendre ici en Argentine, tu devras savoir gérer ce qu’est la vie sociale et la vie professionnelle à la fois. En France, c’est commun d’aller à une apéro après le travail par exemple. Ici, toute la semaine tu dois sortir avec les gens du travail parce que si tu ne le fais pas, tout le monde se posera la question de « pourquoi il/elle ne sort pas avec nous ? ». Tu devras donc mixer « business life et social life ».

Quels sont les secteurs porteurs dans ce pays ce pays selon vous ? Il y a-t-il des postes à pouvoir pour de jeunes diplômés par exemple ?

Tout ce qui est relié à la logistique et c’est pourquoi j’ai commencé à travailler dans ce secteur à la base en Argentine. C’est un pays qui est tellement grand et avec tellement de distances entre deux villes. La logistique va devoir se développer.

Aussi, l’agro-business et le secteur du pétrole dans les 5 ans seront très importants je pense.

De plus, le business des softwares, le secteur des services ainsi que celui des énergies. Ce sont les secteurs pour moi qui demanderont de l’emploi dans les années à venir.

 

Qu’est-ce que vous avez trouvé ici que vous ne trouveriez pas en France ?

Le fromage (rires). Et la qualité de vie aussi ; je sens que les préoccupations de « tous les jours » sont pratiquement inexistantes, pour moi en France en tout cas. L’idée du futur n’est pas aussi présente je trouve que dans les pays en voie de développement.

La seule chose, c’est que vous sortez beaucoup moins que ici chez nous (rires), c’est moins sociable.

Est-ce que tu aurais un souvenir que tu as apprécié en France ?

La coupe du monde (rires). C’est quelque chose que je n’oublierais pas. Et j’ai fait un stage commando avec le club de rugby à Kedge, que j’ai beaucoup aimé aussi. C’est intéressant comme le rugby est compris différemment en France et en Argentine, ici c’est plus un hobby, en France ils sont beaucoup plus professionnels. C’est quelque chose dont je me souviens.

 

 


 

Interview réalisée à Sao Paulo par les 5 étudiants du pro-act KEDGE Alumni Success. 

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