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07/12/2020

Rencontre avec Margaux Bastid, kedgeuse et fondatrice de Mosaic Flowers !

Diplômée de KEDGE en 2012 et après une riche expérience professionnelle, Margaux a décidé de se lancer dans l'entrepreneuriat en fondant sa propre marque à Barcelone : Mosaic flowers.


INTERVIEW 💬

 
 
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Pour commencer, parlez-nous de votre parcours scolaire : quelles formations avez-vous suivies à KEDGE et avant d'arriver à KEDGE ?

Après 2 ans de classes préparatoires littéraires hypokhâgne et khâgne, je ne savais toujours pas ce que je voulais faire de ma vie professionnelle. J’étais à la recherche d’une formation généralisante qui me permettrait d’être en contact avec le monde du travail, tout en gardant mes options ouvertes. L’école de commerce était la voie parfaite pour m’accompagner dans mon cheminement et la construction de mon projet professionnel.

Mes sujets d’intérêts tournaient autour de la communication, de la créativité et de la culture et ma première année à KEDGE en 2008 m’a sensibilisée au marketing. J’ai ainsi réalisé mon premier stage de fin d’année au sein du Département des Relations Publiques du Ministère de la Culture et de la Communication.

En deuxième année, j’ai intégré le Parcours des Industries Créatives (PIC) pour continuer d’être en contact avec mes sujets de prédilection et poursuivre ma formation en marketing.

J’ai ensuite pris une année de césure pour me confronter à la réalité du monde du travail. J’ai effectué un premier stage de 6 mois en CRM chez Parfums Christian Dior et un deuxième de la même durée en Marketing Opérationnel chez Hermès Parfums. J’ai fait ma dernière année en échange universitaire à Pékin, souhaitant commencer par travailler à l'étranger. N’ayant pas réussi à trouver un travail suffisamment rémunéré en Asie, je suis rentrée en France pour faire mon stage de fin d’année en Marketing Développement chez Louis Vuitton.

KEDGE BUSINESS SCHOOL

Racontez-nous votre parcours une fois vos études terminées : quels postes avez-vous occupés ? Qu'est-ce que ces postes vous ont appris ?

En 2012, c’était la crise et les entreprises françaises étaient très frileuses et réticentes à l’idée d’embaucher des jeunes diplômés sans expérience autre que les stages. Je me suis mise à chercher un travail à l’étranger. Le marché du travail me semblait plus dynamique dans les pays anglo-saxons et les entreprises donnaient plus leur chance aux personnes avec moins d’expérience.

C’est comme ça que j’ai été embauchée en en tant que “Global Marketing Coordinator” chez Burberry à Londres. Il s’agissait d’une création de poste au sein de la nouvelle équipe en charge de la Communication des produits beauté de la marque. J’ai compris que j’adorais évoluer dans un environnement où tout était à créer, rien n’était défini. Ceci m’a énormément exposée et j’ai eu l’opportunité de contribuer à mettre en place les nouvelles méthodes de travail.

© Crédits Marga Marti

Après 3 années riches, je suis partie voyager 1 an autour du monde avec mon petit copain. Je me suis rendu compte que tout était allé très vite depuis mon bac, que j’étais jeune et que je n’avais jamais pris le temps de me poser pour découvrir le monde. L’idée était de prendre le temps de vivre une expérience que je n’aurais peut-être pas la chance de vivre dans le futur.

En 2016, nous sommes rentrés en Europe et mon ancien chef de chez Burberry avec qui j’étais restée en très bon contact chapeautait le Département Communication de Nespresso en Suisse. Après 6 mois d’entretiens, j’ai été embauchée en tant que “Global Communication Project Manager” chez Nespresso à Lausanne. Ces 2 années ont confirmé le fait que je voulais évoluer dans un environnement international, hors de la France en mettant à profit mes expériences en communication. En parallèle de mon travail chez Nespresso, j’écrivais des articles pour un site de bons plans à Genève. J’étais en contact avec des gens passionnés par l’écriture et qui avaient des parcours très différents de mon entourage quotidien (ingénieur, avocat…). J’ai pris conscience que mes options professionnelles n’avaient pas de frontières et qu’il y avait tellement de choses que je pouvais faire, mais que je me limitais toute seule. J’avais aussi très peur de me réveiller un jour avec l’idée que je n’avais jamais essayé. Je pouvais vivre avec le fait d’avoir essayé et de ne pas y être arrivé, mais je ne pouvais pas vivre avec l’idée de n’avoir jamais essayé.

MARGAUX BASTID - LINKEDIN

Quel(le) est votre projet/situation aujourd'hui ? Comment avez-vous eu l'idée et l'envie de faire ce que vous faites aujourd'hui ?

Au bout de 1,5 ans, je ne savais pas ce que je voulais faire, mais je savais que j’étais prête à me lancer. Travailler dans une entreprise tout en réfléchissant à ce que je voulais faire me semblait très difficile, voire impossible. J’ai donc démissionné et continué plus en profondeur l’introspection. Mon mari qui travaillait lui aussi en entreprise et se posait les mêmes questions a fait un burn out et était en arrêt maladie. On a décidé de déménager, de choisir une ville qui nous plaisait avant de définir ce qu’on voulait y faire. Barcelone a été un “no brainer”.

Depuis le début de ma réflexion j’ai toujours su que je voulais utiliser ma créativité pour faire sourire le coeur des gens. Sur place, je me suis rendue compte des opportunités autour de l’univers de la fleur. Les fleurs sont universelles et peuvent être absolument partout. Le métier de fleuriste évolue dans des villes comme Paris ou Londres, mais pas vraiment à Barcelone. J’ai suivi une formation de 3 jours pour apprendre les bases et j’ai travaillé chez un fleuriste. J’ai vite compris qu’il y avait tellement de choses à faire et à moderniser dans ce domaine, autant dans la manière de faire les bouquets, que dans la communication et dans l’expérience client.

J’ai décidé d’apprendre toute seule, de trouver mon propre style d’arrangements floraux et de créer quelque chose qui me ressemblait. Pendant des mois, je suis allée au marché aux fleurs, je me suis entraînée à la maison à faire des bouquets, j’ai parlé aux agriculteurs et travaillé dans les champs pour apprendre sur les plantes, créer un site internet… Ces mois ont été à la fois terriblement excitants et effrayants. Tout faire toute seule m’a permis de concevoir et créer exactement ce que je voulais. Rendre les gens heureux, simplifier l’expérience client, faire partie d’une économie qui promeut le développement durable, le local et l’humain, moderniser l’industrie de la fleur, réduire le gaspillage ont été quelques-uns de mes moteurs. Je voulais aussi garder le plus de liberté possible et maintenir un équilibre avec ma vie personnelle. L’idée de créer une boutique en ligne de fleurs avec abonnement et livraison à domicile à bicyclette répondait parfaitement à tous ces moteurs.

En février 2020, je lance donc Mosaic flowers. Chaque semaine, je crée 2 bouquets différents, ce qui me permet de réduire le gaspillage au maximum. Chaque bouquet est enveloppé dans de la toile de jute naturelle et accompagné d’une note écrite à la main. Les bouquets sont colorés, leur style et source d’inspiration multiple, comme une mosaïque.

 
 
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Le site internet et l’expérience client sont simplissimes. Je suis très disponible, le local et l’humain sont prépondérants, et pour le moment, je fais tout toute seule : l’achat de fleurs au marché, l’élaboration des bouquets, la création de la communication et du contenu créatif, la gestion clientèle, le démarchage, les livraisons…

La covid et le confinement ont été une vraie opportunité pour Mosaic flowers. Les gens passaient beaucoup de temps en ligne et ne pouvaient sortir de chez eux. Avec un peu de paid sur les réseaux sociaux, la visibilité de ma marque n’a fait qu’augmenter et se démarquer au sein d’un secteur où les fleuristes se sont pas très présents en ligne.

Au cours de ces 9 mois, j’en ai aussi profité pour me diversifier, faire la décoration florale de mariages, d’évènements, des collaborations avec d’autres marques et artistes… Je viens de lancer une Collection Noël d’objets floraux et je commence à faire des ateliers dans des galeries d’art et chez les gens.

MOSAIC FLOWERS

Quels sont vos objectifs de développement pour l'avenir ?

Continuer sur ma lancée, augmenter ma visibilité surtout au sein de la communauté business (entreprises, hôtels, espaces de co-working, etc.), mais également faire plus d’ateliers !

Si vous deviez donner un conseil aux diplômés de KEDGE qui aimeraient faire comme vous, quel serait-il ?

Il y a une citation de l’écrivain Mark Twain qui m’aide tous les jours dans mon aventure entrepreneuriale : " Twenty years from now you will be more disappointed by the things you didn’t do than by the ones you did do. So throw off the bowlines! Sail away from safe harbor. Catch the trade winds in your sails. Explore. Dream. Discover ! 

L’importance de la communication qu’importe le projet dans lequel on se lance. On peut avoir la meilleure idée du monde, si personne ne communique correctement dessus, c’est presque inutile. Bien choisir les personnes qui nous entourent. La confrontation au monde du travail et être pleinement conscient qu’on évolue dans un environnement où le changement permanent est nécessaire pour avancer.

Autre chose à ajouter, un message à faire passer ?

Suivez l’aventure Mosaic sur Instagram et parlez-en autour de vous, le bouche à oreille est clé !

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