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16/04/2019

Deux étudiantes de KEDGE interviewent un diplômé installé à Kuala Lumpur !

Les 2 étudiantes du pro-act "KEDGE Alumni Travel" sont actuellement en Malaisie, où elles viennent à la rencontre de nos diplômés expatriés.

  • PROMOTION : 1992
  • POSTE : Directeur
  • ENTREPRISE : The French Academy
  • DURÉE D’EXPATRIATION : 6 ans

 

INTERVIEW :

  • Bonjour Olivier ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.

Je suis Olivier Cane, je fais partie de la promotion 1992 et j’étais en filière management commerciale sur le campus de Marseille. Je suis aujourd’hui dirigeant et propriétaire partiel de l’école “The French Academy” à Kuala Lumpur.

 

  • En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?

Cela fait maintenant 9 mois que j’ai repris l’entreprise. La personne avant moi était un français qui a créé cette école de langue. Je l’ai reprise en m’associant avec le groupe “la petite école” qui est un groupe d’école bilingue sur Singapour, Vietnam et Thaïlande. On a repris cette entreprise pour la faire croître; on a changé le nom, on a multiplié par 4 le nombre d’étudiants et par 2 le chiffre d’affaires à la suite du nouveau business model.

Je considère aujourd’hui que c’est une start-up car la société n’a que 5 ans. On a repris un bijou qui a besoin d’être lustré. Je m’occupe de marketing de vente, je suis beaucoup sur les réseaux sociaux que ce soit Facebook, LinkedIn et Instagram car cela marche beaucoup. Je m’occupe également de la partie académique avec une personne que j’ai recruté, ainsi que de la stratégie pour le développement au niveau de la Chine, des Philippines ou encore de la Birmanie. Au niveau du développement on a un livre en cours, une application et on a un nouveau business model avec une plateforme e-learning. Évidemment, puisque j’ai racheté l’entreprise avec mes associés, j’ai aussi un rôle finance, comptabilité et ressources humaines. Je m’occupe de recruter les stagiaires, les locaux, les profs mais aussi je fais aussi beaucoup de communication car on est un petit réseau en Malaisie et nous avons besoin de récupérer des clients. Je suis donc l’homme à tout faire.

  • Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?

J’ai rejoint Kedge par une admission parallèle. J’ai fait un BTS tourisme puis une licence de géographie puis j’ai tenté les grandes écoles. J’ai choisi Kedge qui à l’époque s’appelait Sup de Co Marseille. J’ai suivi le programme Management des forces de vente.

 

  • En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?

Je suis entrepreneur, j’ai toujours créé ou aidé à créer des sociétés. J’ai toujours récupéré une partie des cours enseignés, que ce soit en marketing, en finance ou en stratégie, ce qui m’a beaucoup aidé dans ma vie professionnelle. Le master grande école nous permet d’acquérir des réflexes qui nous donnent l’aptitude à réagir dans un délai de 24 à 48h pour faire face aux problématiques d’entreprises. C’est ce que je retire principalement de Kedge : la réactivité !

 

  • Depuis quand êtes-vous expatrié ?

J’ai été trois fois expatrié. J’ai vécu trois ans en Malaisie entre 1996 et 1998, après j’ai fait 1 an en Allemagne et cela fait maintenant 6 ans que je suis à Kuala Lumpur.

Je suis arrivée en Asie avec deux valises pour la première fois. J’étais fan de l’Asie et j’ai voulu travailler ici. Je me suis fait recruter par Carrefour mais il fallait que je sois indépendant consultant freelance donc j’ai créé ma société, cela m’a pris une demi-journée dans les années 1996. J’ai donc conseillé les magasins Carrefour mais j’ai en même temps conseillé d’autres sociétés du fait que j’étais consultant indépendant. J’ai commencé à travailler avec d’autres sociétés françaises de mon réseau. Tout cela était entre 1996 et 1999. Ensuite il y a eu la crise asiatique qui est arrivée, et tous les devis que j’avais fait ont été multiplié par 2,5 en l’espace d’une semaine. J’ai donc plié mes affaires et j’ai revendu la société à mes actionnaires locaux avec qui j’étais associé et je suis revenu en France. J’ai occupé plusieurs postes, dont un à Toulouse, puis un en Allemagne pour enfin revenir vers Nice, ma ville d’origine. J’ai créé ma société de formation professionnelle continue en 2004. En 2013 j’ai décidé d’arrêter car les conditions d’exercice étaient trop compliquées en France. Je suis donc arrivé à Kuala Lumpur que je n’ai jamais quitté depuis.

 

  • Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Kuala Lumpur ?

La première fois j’ai fait une sorte d’étude de marché. J’ai regardé quel endroit était le mieux pour s’expatrier en Asie. J’ai eu envie de tenter l’aventure à la suite de mes deux mois d’échange en Chine. Pour le choix de pays, je ne parlais pas très bien le chinois donc j’ai sélectionné les pays qui parlent bien anglais. Ensuite, mon diplôme est plus orienté marketing-commerce. Au Cambodge, Vietnam et autres ils ont plus besoin d’ingénieurs mais sont loin des besoins en termes de marketing. Le facteur visa est également à prendre en compte. Il me restait le choix du pays, Singapour ou la Malaisie. Dernier point : le coût de la vie. Singapour est très cher alors que la Malaisie a un coût de la vie plus faible.

 

  • Quelles différences culturelles faites-vous entre la France et la Malaisie sur le plan professionnel ?

Il n’y a aucune comparaison. J’ai eu pas mal de problèmes au niveau de l’administration en France. L’administration en Malaisie est très ouverte et ils sont tous pliés en quatre pour vous servir. Ils nous aident très facilement à remplir nos déclarations par exemple. Autre exemple, il n’y a pas ce rapport avec l’argent ici, nous avons le droit de réussir. En Malaisie c’est naturel d’avoir une belle voiture si on réussit. Aussi, les démarches administratives sont plus rapides ici. Pour être formateur agréé cela m’a pris huit mois en France contre seulement deux semaines en Malaisie.

Je dirai que c’est le jour et la nuit entre la France et la Malaisie. Je ne reviendrai jamais en France pour travailler. Quand on a vécu la simplicité de la Malaisie il est difficile de revenir.

 

  • Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?

Ce que j’adore dans ce pays c’est la culture. Ce qui surprend souvent c’est que toutes les cultures et les origines se mélangent : les indiens, les chinois, les malais… C’est un des seuls endroits dans le monde où les gens sont très ouverts. Ou encore, lors du ramadan, les malais ne mangent pas mais tous les restaurants sont ouverts. On peut aller manger une côte de porc et boire de l’alcool personne ne dira rien. Il y a un grand mélange entre les hindous, les musulmans, les bouddhistes, les chrétiens... C’est un joyeux melting pot. Ce que j’aime bien en tant que français ici c’est qu’on est une ethnie parmi les autres, on ne sent pas différents.

 

  • Quels sont vos projets futurs ?

Je souhaite développer mon entreprise, travailler sur un système de franchise et ouvrir différents centres en Asie. J’ai encore 3 ou 4 ans pour que ça tourne bien. Si cela fonctionne je garde mes parts et je capitalise dessus sinon je les vends et je ferai autre chose. Je vais où le vent me mènera.

 

  • Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?

J’aurais bien aimé le Canada. J’aime bien le climat, paradoxalement j’aime bien le froid. Il est vrai que c’est une autre mentalité. Ce qui m’a stoppé c’est le côté américain qu’ils ont. Après j’aime beaucoup Singapour. Il est possible que d’ici quelques années je ne vive plus en Malaisie mais peut-être que j’irai en Chine, au Vietnam ou encore en Mongolie qui est un pays en fort développement en ce moment.

Pour ma retraite, plus pour me reposer, je pense à la Suisse, l’Autriche ou l’Italie du Nord. Ce sont des endroits un peu différents mais j’ai vécu là-bas et j’ai adoré !

 

 

  • Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?

Sincèrement je ne sais pas. On dit toujours que si on avait su on serait plus salarié qu’entrepreneur mais après quand j’y pense, les trois fois où j’ai été salarié j’ai rarement tenu plus de neuf mois. Aussi, on fait toujours des erreurs mais sinon je me suis toujours régalé en tant qu’entrepreneur et cela me plaisait d’être libre et indépendant.

 

  • Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?

Foncer. Il faut découvrir, sortir des sentiers battus. Comme on dit « Think outside the box », si on ne prend pas de risque ce n’est pas la vie. Il ne faut pas avoir peur de découvrir des choses. Moi quand je suis arrivée à Kuala Lumpur avec mes deux valises je ne connaissais rien mais c’est l’aventure, et c’est ça qui est bien. Il y a plein de pays aujourd’hui qui offrent de belles opportunités d’aventures !

 



Interview réalisée à Kuala Lumpur par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel. 

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