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01/12/2020

Avec son entreprise Baseline, ce kedger remporte le Trophée 2020 de l'entrepreneur Français à Hong Kong !

Pour la 1ère édition du Trophée des Français de Hong Kong, Boris Duhamel, kedger et CEO de Baseline Lighting Design Studio a été récompensé par le jury et a reçu le Trophée 2020 pour la categorie Entrepreneur Français à Hong Kong.

Baseline Lighting Design studio, entreprise fondée à Hong Kong par Boris Duhamel dans le but de fournir du design de lumière aux architectes, designers d’intérieurs, promoteurs immobiliers et distributeurs est honoré d'être élu pour la catégorie Entrepreneur comme ambassadeur de l'exception, de la fiabilité, du savoir-faire et du dynamisme de la communauté française en Asie !

 


INTERVIEW - BORIS DUHAMEL - CEO BASELINE
  1. Parlez-nous de votre parcours scolaire : quelles formations avez-vous suivies ?

A la suite d’un Bac C, j’ai obtenu un DUT de Génie Mécanique & Productique à Bordeaux avant de rejoindre KEDGE à Toulon d’où je suis sorti diplômé en 1994. Au cours de ce cursus j’ai pu suivre un semestre de commerce international à Amsterdam (HES) et un Master en Management de Produits à l’institut Européen du design. En 2011, j’ai suivi un programme à Stanford University (Executive Program for Growing Companies).

KEDGE BUSINESS SCHOOL

  1. Racontez-nous votre parcours une fois vos études terminées : quels postes avez-vous occupés ? Qu'est-ce que ces postes vous ont appris ?

Dès la fin de mes études j’ai démarré en CSNE (ancienne version du VIE) en Belgique au sein d’un groupement de fabricants de jouets Français (www.smoby.com) regroupant les marques Smoby, Berchet, Clairbois, Favre, Charton et Lardy. La filiale Belge était une petite organisation qui a été restructurée pendant ma mission. Cela m’a permis de jouer un rôle important dans la stratégie commerciale.

A l’issue du CSNE je suis rapatrié au siège en France pour y être embauché en tant que Responsable de Zone Export (Bassin Méditerranéen & Asie). Au bout de deux ans, les ventes en Asie explosent. C’est naturellement que je m’installe à Hong Kong pout y monter une filiale commerciale en 1997. Puis de 1998 à 2001, j’installe en Asie la filiale du groupe Capital Safety racheté plus tard par 3M protection (www.3m.com).

Je prends la direction générale Asie de UNIROSS en 2001, un fabricant de batteries rechargeables spin-off d’Alcatel qui affiche un chiffre d’affaires de 18M d’euros. Nous connaissons une croissance exponentielle jusqu’à 120 M d’euros en 2006. En 2004, je monte une usine de développement, de test et d’assemblage de batteries en Chine à Zhongshan. En 2011, j’ai rejoint le groupe Bergner (250M euros) en tant que CEO (www.bergnerhome.com) pour le restructurer afin d’ouvrir de nouveaux marchés en Europe, Asie et Amérique du Sud et de renforcer sa structure d’approvisionnement en Chine.

Enfin en 2012, je crée BASELINE, mon entreprise, spécialisée dans le design et les solutions lumière pour l’éclairage des chaînes de magasins et les hôtels de luxe. Pour chacune de ces missions (en dehors de Bergner), je suis parti d’une page blanche en montant structures et équipes. J’ai appris à planifier et à être audacieux pour avancer. J’ai fait des erreurs de parcours et appris la résilience qui permet le rebond perpétuel. J’ai appris la valeur des individus dans une organisation et la force de la cohésion pour se dépasser en équipe. J’ai appris à composer avec des cultures aux antipodes pour cristalliser une culture d’entreprise. J’ai appris à vivre avec la solitude et l’isolement du dirigeant en faisant une force. Après toutes ces années je me souviens toujours de certains cours marquants dispensés à KEDGE notamment sur l’analyse systémique que j’utilise encore régulièrement.

BORIS DUHAMEL - LINKEDIN         BASELINE

  1. Quel(le) est votre projet/situation aujourd'hui ?

Depuis sa création, BASELINE Lighting Design Studio a acquis une certaine notoriété en Asie dans le milieu du commerce de luxe.

Nous avons aujourd’hui une équipe professionnelle et multiculturelle établie à Hong Kong et Shanghai. Avoir un pied en Chine est pour nous un atout sérieux. Baseline est désormais listé comme partenaire et experte lumière auprès de groupe prestigieux tels que LVMH, Richement, Pernod Ricard, Louboutin, Lacoste, Décathlon, etc…

  1. Comment avez-vous eu l'idée et l'envie de faire ce que vous faites aujourd'hui ?

Après une expérience de 10 ans dans l’électronique et les batteries rechargeables, j’ai découvert le monde de l’éclairage par hasard. En discutant avec des amis qui travaillent dans la cosmétique, j’ai compris que les marques de luxe avaient un défi pour maîtriser la performance de l’éclairage dans le leurs boutiques en Asie. Les ouvertures sont nombreuses et rapides, les chefs de projets ont des connaissances limitées en éclairage, la technologie évolue vite. Ils ont besoin d’un partenaire export pour garantir la performance et l’homogénéité de l’éclairage de leurs boutiques. Je suis allé en France faire une formation d’éclairagiste à l’AFE. Et c’est ainsi que Baseline a démarré. Travailler la lumière, c’est magique ! Nous créons des atmosphères qui sont comme un parfum pour les yeux. Cela génère des émotions positives.

Je suis fasciné par la lumière depuis que je me suis installé à Hong Kong en 1997. C’est la ville lumière n’est-ce pas ? Avec la technologie d'aujourd’hui, nous pouvons contrôler la lumière, la piloter, la rendre dynamique. Aujourd’hui, la lumière est digitale et contrôlable grâce à l’électronique.

Hong Kong est l’épicentre des concepts qui sont déployés en Asie. Nombreux sont les cabinets d’architectures à Hong Kong qui développent des projets en Chine ou ailleurs en Asie. Ainsi, Hong Kong est la base idéale pour Baseline afin d’être à proximité de nos clients et prescripteurs. Hong Kong offre une qualité incroyable pour une capitale internationale. Nous sommes entourés par la mer et des parcs naturels ce qui permet de passer beaucoup de précieux temps en contact avec la nature.

  1. Quels sont vos objectifs de développement pour l'avenir ?

Dans un premier, temps notre objectif est de se développer en Chine. Nous y avons établi une bonne base sur laquelle nous allons consacrer notre attention en 2021. Comme le petit poucet nous commençons à mettre des cailloux sur le chemin de notre développement à l’international avec l’Europe dans un premier temps puis les USA.

En parallèle, nous devons renforcer et parfaire nos compétences dans nos différents métiers (Architecture Lumières | Design et fabrication de luminaires sur-mesure | Conception de systèmes de contrôle | Management de Projets | Maintenance) en formant nos équipes et en recrutant des talents.

A titre personnel et en dehors du travail je suis passionné de Kitesurf et autres sports de glisse. J’ai récemment démarré le Wing Foil. Je suis effaré du niveau de pollution plastique dans les océans. Je m’attache à mon niveau et dans mon entreprise à établir des règles qui tendent à éliminer l’utilisation de plastiques jetables. J’espère pouvoir à l’avenir contribuer toujours plus à la sauvegarde de l’eau des mers et entraîner mes collaborateurs à adhérer à cette valeur.

  1. Si vous deviez donner un conseil aux diplômés de KEDGE qui aimeraient faire comme vous, quel serait-il ?

En général, pour entreprendre, il faut avoir un but. Cela part souvent d’une idée innovante ou d’un problème à adresser. L’entreprenariat est une aventure, complexe et chaotique. L’entrepreneur peut vite se retrouver isolé et au pied du mur. Mon conseil premier est de s’obliger dès le départ de bien s’entourer. Choisir ses collaborateurs pour leurs compétences et leur engagement. Mettre en place un conseil non-exécutif composés d’experts, de pères, qui seront ravis de partager leur expérience si le projet leur plaît. A Hong Kong en particulier, n’hésitez pas à vous tourner vers le réseau des Alumni de Kedge ou des entrepreneurs Français pour challenger votre plan. Il y a des organisations comme la Chambre de commerce et French Founders qui permettent des mises en relation ciblées et des échanges de bonnes pratiques. Voyez grand ! Visez les étoiles et vous atteindrez la lune. Ce n’est pas toujours facile. Il arrive de faire fausse route, de tomber. C’est en se relevant que l’on grandit et devient plus visionnaire. Nelson Mandela avait raison ; « cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse. »

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